Cancer du foie en phase terminale

Sommaire

 

Le cancer du foie en phase terminale provoque un affaiblissement du patient qui ne peut pas se lever et vivre normalement. À ce stade, le foie n'est plus en mesure d'assurer correctement ses fonctions et de jouer ses nombreux rôles (détoxifier le sang, transformer la nourriture en nutriments et en énergie, aider à la coagulation sanguine, etc.).

Cancer du foie en phase terminale : quels symptômes ?

Généralement, en phase terminale, la tumeur est devenue volumineuse et plus elle grandit, plus les taux de guérison diminuent. En cas de cancer hépatique évolué, la survie à 5 ans est de moins de 10 %. Ainsi, de façon générale on peut dire que le cancer du foie en phase terminale est synonyme de mort à très court terme. Il s'accompagne de symptômes graves.

Des symptômes accentués

Lorsqu'un patient a un cancer hépatique qui atteint un stade terminal, la plupart des symptômes du cancer du foie sont particulièrement accentués :

  • jaunisse (ictère) marquée en raison d'une difficulté à évacuer la bile (cette accumulation peut également provoquer des démangeaisons) ;
  • ascite importante avec parfois des conséquences telles que des difficultés à respirer normalement (dyspnée), une gêne digestive responsable de nausées, de douleurs, d'une perte d'appétit ou encore des risques d'infection ;
  • risque d'hémorragie et d'hématomes particulièrement élevé car le foie ne parvient plus à fabriquer les protéines qui coagulent le sang (cela peut notamment entraîner des varices œsophagiennes) ;
  • augmentation du volume du foie (hépatomégalie).

De nouveaux symptômes graves

D'autres signes cliniques font également leur apparition en phase terminale :

  • crampes musculaires ;
  • haleine ayant mauvaise odeur ;
  • fatigue ;
  • troubles du sommeil ;
  • dépression.

Le plus grave de ces symptômes annexes est l'atteinte des fonctions cérébrales (encéphalopathie hépatique). Cette complication est due à une accumulation de toxines dans le sang et se traduit par :

  • l'incapacité à distinguer le jour de la nuit ;
  • une somnolence ;
  • des troubles de la mémoire ;
  • des difficultés à se concentrer ;
  • des difficultés à bien articuler les mots ;
  • une irritabilité anormale ;
  • des changements de personnalité.

Plus les fonctions cérébrales déclinent, plus la personne devient somnolente et confuse. Dans les cas les plus graves, qui sont des urgences médicales, les troubles peuvent progresser jusqu’à l’absence totale de réaction et au coma.

À noter : il existe toutes sortes de médicaments susceptibles de lutter contre ces différents symptômes ; néanmoins, les traitements risquent d'aggraver les problèmes hépatiques, d'où l'importance d'un suivi rapproché.

Traitement des cancers du foie en phase terminale

Il existe peu de traitements des cancers du foie au stade terminal. La plupart sont pris en charge en soins palliatifs.

Greffe inenvisageable

En cas de cancer du foie ou de cirrhose en phase terminale, on ne peut pas envisager de greffe de foie. En effet, la transplantation est contre-indiquée :

  • en cas de métastases, ce qui est très souvent le cas en phase terminale ;
  • en cas de tumeurs de plus de 5 cm (toujours le cas en cas de cancer avancé) ;
  • si l'état de santé général ne l'autorise pas (or, les patient sont souvent extrêmement affaiblis).

Immunothérapie : la seule option

La meilleure solution dont disposent les hépatologues est l'immunothérapie. En effet, le médicament utilisé, le sorafénib (Nevaxar®) ralentit le développement du cancer. Dans les cancers hépatiques de stade terminal, ce traitement procure en moyenne 3 mois de survie supplémentaire.

Nouveaux traitements à l'étude

Toutefois, à l'heure actuelle, de nouvelles thérapies voient le jour. Sans guérir le cancer, elles augmentent significativement l'espérance de vie des patients en stade terminal. C'est notamment le cas d'un traitement à base de virus génétiquement modifié : le Pexa-Vec (ou JX-594).

  • Conçu à partir du virus de la vaccine qui affecte les bovin et les chevaux, ce traitement a donné de bons résultats.
  • Les premiers essais cliniques qui ont été menés ont permis aux patients test de vivre encore 14 mois, soit plus de quatre fois plus que ce que permet le sorafénib.
  • Ce traitement a notamment fait régresser les tumeurs primaires comme secondaires en traitant les métastases.
  • De plus, les effets secondaires (symptômes grippaux) ont été jugés négligeables.

On attend donc beaucoup de ce traitement pour la prise en charge des patients atteints d'un cancer du foie en phase terminale.

Aussi dans la rubrique :

Comprendre le cancer du foie

Sommaire

Ces pros peuvent vous aider